L’Histoire du Yoseikan Budo

Le Yoseikan Budo (養正館武道Yōseikan budō?) est un art martial développé à la fin des années 1960 et fondé officiellement en 1975 par Hiroo Mochizuki, né en 1936 à Shizuoka (Japon) et fils de Minoru Mochizuki à qui il doit l'essentiel de ses connaissances. Cette méthode originale met en évidence la logique commune entre les différentes techniques de combat à mains nues ou avec armes fil conducteur appelé « mouvement ondulatoire ». La puissance du corps tout entier est sollicitée puis transmise à un membre ou une extrémité, par un mouvement d’onde. Ceci permet d’optimiser la puissance et l’efficacité de tout mouvement.
Le répertoire technique et pédagogique étant en perpétuelle évolution et amélioration, les possibilités sont quasiment infinies. Les seules limites étant la créativité de l’enseignant et le respect de l’intégrité physique des pratiquants.
Les pratiquants portent une tenue formée d'une veste croisée bleu marine et un pantalon blanc à bande bleue. Débutant ou créateur de la discipline, tous portent la même ceinture blanche et bleue, représentant l'union du Yin et du Yang et symbolisant le principe d'onde.

 

Le cercle symbolise la perfection, sa recherche éternelle par l'homme qui ne peut l'atteindre. La ligne qui interrompt le cercle (formée par le bout de la montagne) rappelle à la nécessaire modestie, la perfection n'étant pas humaine.

L'air, le soleil (orange foncé) symbolise l'oxygène, la lumière et la gaieté.

La montagne blanche symbolise la terre, la pureté (et l'honnêteté), la clarté (dans les décisions et les engagements) ainsi que la solidarité.

L'eau en bleu symbolise la souplesse, le calme, l'espoir et l'adaptation.

L'idée est ici que sans lumière, terre ni eau, il n'y a pas de vie possible : les éléments nous donnent la vie et pour vivre il faut donc respecter la nature. Parallèlement, la notion de respect mutuel est la base de la vie en société.

Signification du nom Yoseikan Budo

Lettre japonaise Correspondance dans le nom Signification
yo Nourriture pour l'âme : éducation
sei Honnêteté par rapport à sa conscience, sens de la justice : droiture
kan Lieu d'union : grande maison, école
bu Arrêter la lance, empêcher la guerre : recherche de la paix
do Chemin qui mène à l'objectif : la voie

L’étude technique

Le répertoire du Yoseikan Budo englobe des techniques de percussions (pieds, genoux, mains, coudes, tête…), de clefs (torsions et extensions articulaires), de projections, d'immobilisations, d'étranglements et d'armes (traditionnelles ou recouvertes de mousse). Le système de correspondance entre les différentes techniques est démontré et exploité principalement par l’intermédiaire du kata « Yoseikan Happo », base fondamentale de la méthode.

L’enseignement

Il a pour objectif d’optimiser l’apprentissage technique, sportif et éthique en se fondant sur les besoins et capacités de chacun. La pédagogie est donc adaptée à l’âge et aux aptitudes physiques des pratiquants. Elle s’organise selon un cheminement logique, dans le respect des contraintes biomécaniques et physiologiques inhérentes à toute pratique sportive.

Le Yoseikan n'est pas une synthèse.

Les synthèses se fondent sur des méthodes déjà existantes et les combinent entre elles : exemple du karaté + du Judo + du Muay Thaï = karaté shidokan. L’UFC (Ultimate Fight Championship), le vale tudo en sont d’autres exemples. Depuis quelques années on les appelle MMA (Mix Martial Arts) ce qui corrobore pleinement l’idée de synthèse. Le yoseikan budo fait partie d’une catégorie à part car ce n’est pas une synthèse entre différents arts martiaux. C’est une méthode développée selon le principe de permettre à chacun de développer une forme de corps adaptable à tous les types de frappes, de percussions, de contrôles, pour faire évoluer le combat de la très longue distance (armes) à la plus courte (faire des clés, projeter et travailler au sol).

La compétition

Elle n’est pas considérée comme une fin en soi, mais comme une étape pour la construction de l’individu. Hiroo Mochizuki considère le volet sportif important dans le développement d'un pratiquant, c'est pourquoi il encourage les individus à pratiquer autant le côté martial que le côté sportif. Quoiqu'un important réseau international de compétition soit en place pour les athlètes de haut niveau, les élèves de tous niveaux ont la chance de pratiquer des formes souples de combat de type «entraide» à l'intérieur du cadre des cours. Des coupes du Monde ont eu lieu en 1999 en France à Carvin dans le Pas-de-Calais, en 2005 (Paris, France) et en 2007 (Louvain-La-Neuve, Belgique).

La pratique du Yoseikan Budo selon les âges

  • Pour les jeunes enfants (3 à 6 ans) : développement psychomoteur par la sensibilisation au Yoseikan Budo, sous forme de jeux éducatifs.
  • Pour les enfants (6 à 11 ans) : développement psychomoteur par l’apprentissage ludique et sportif du Yoseikan Budo.
  • Pour les adolescents (11 à 15 ans) : construction physique et sociale par l’apprentissage sportif du Yoseikan Budo et de ses valeurs morales.
  • Pour les adultes (16 à 40 ans) : optimisation et entretien du potentiel physique par l’apprentissage du Yoseikan Budo. Amélioration de « soi » par le respect et l’intégration de son code moral.
  • Pour les seniors (à partir de 40 ans) : entretien du potentiel physique par l’apprentissage de formes douces de pratique visant à améliorer la perception de soi et à prolonger l’autonomie de la personne.

L'organisation internationale du Yoseikan

En 2000, Maître Hiroo Mochizuki a reçu officiellement des mains de son père Maître Minoru Mochizuki le titre de "Soké de l'école Yoseikan" (la direction de tous les dojos Yoseikan du monde). La discipline est pratiquée dans près de 40 pays dans les 5 continents. L'ensemble des écoles et fédérations est placé sous la tutelle de la World Yoseikan Federation.

Les termes "Yoseikan Aikido", "Aikido Mochizuki" ou "Yoseikan Karaté" sont parfois utilisés pour qualifier une méthode issue de l'enseignement spécifique en aïkido ou karaté des maîtres Minoru et Hiroo Mochizuki.

 

La signification de l’uniforme

La tenue : Le kimono d’entraînement (le gi) Les couleurs de l’uniforme sont en relation avec la philosophie orientale IN/YO japonaise. Qui est un peu l’équivalent du YIN et du YANG de la philosophie chinoise.

La veste de kimono bleu marine : Elle représente le "IN" de la philosophie japonaise des complémentarités des éléments de la vie (équivalent du "YIN" pour les chinois). Le "IN" (l’aspect ula) symbolise le côté négatif des choses, le côté caché, l'ombre, la nuit en opposition au côté positif le tout, en absence de connotation péjorative).

Le pantalon de kimono blanc avec les bandes latérales de couleur marine: Il représente le "YO" (l’aspect omoté) de la philosophie japonaise des complémentarités des éléments de la vie (équivalent du "YANG" pour les Chinois). Le "YO" quant à lui, symbolise le côté positif des éléments, le côté ouvert, la clarté, le jour en opposition au côté négatif, le tout en absence de connotation péjorative). La ceinture bleue et blanche: la ceinture symbolise l’onde de choc, l’envoie de la puissance énergétique (vue de loin, les parties foncées de la ceinture semblent plus étroites tandis que les bandes blanches apparaissent plus larges qu’elles ne le sont réellement. Cette illusion d’optique suggère l’onde. Dans la pratique du YOSEIKAN BUDO, la ceinture est la même pour tous. Le fait que les pratiquants ne soient pas différenciés visuellement en fonction de leur niveau technique (grade) est naturellement un choix délibéré. La valeur technique n’est pas nécessairement proportionnelle à la valeur morale, et inversement. La valeur humaine de l’individu est plus importante que sa valeur technique et ce sont les qualités morales qu’il convient de respecter en premier lieu.

Le kimono (gi) dans son ensemble, représente les cycles de la nature et les complémentarités des éléments de la vie.

 

 

source wikipedia , pour plus d informations voir le site officiel de la famille  Mochizuki.